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SANTÉ DENTAIRE, santé cognitive

Actualité publiée il y a 7 mois 2 semaines 4 jours
Neurology
Prendre soin de ses dents peut être bénéfique aussi pour le cerveau (Visuel Adobe Stock 497290066)

Prendre soin de ses dents peut être bénéfique aussi pour le cerveau. Cette recherche, menée à l’Université de Tohoku (Sendai, Japon) et publiée dans la revue Neurology®, révèle que les maladies des gencives et la perte de dents sont liées… au rétrécissement du cerveau dans l'hippocampe. Or cette zone cérébrale joue un rôle clé dans la mémoire et son rétrécissement a déjà été associé à la maladie d'Alzheimer. Sans suggérer une relation de cause à effet, l’étude sensibilise fortement à l'hygiène et à la santé buccodentaire, c'est fois pour le cerveau.

 

L’auteur principal, le Dr Satoshi Yamaguchi, de l'Université de Tohoku, résume ainsi ses conclusions : « La perte de dents et les maladies des gencives, caractérisées par une inflammation des tissus autour des dents, pouvant provoquer un rétrécissement des gencives et un déchaussement des dents, sont très courantes, il est donc extrêmement important d'évaluer ce lien possible avec la démence. L’étude suggère en effet que ces conditions pourraient jouer un rôle dans la santé du cerveau ».

1 dent en moins, 1 an de vieillissement cérébral

L'étude a suivi 172 participants, âgés en moyenne de 67 ans, exempts de troubles de la mémoire à l’inclusion. Les participants ont passé des examens dentaires et des tests de mémoire au début de l'étude et subi des scanners cérébraux afin de mesurer le volume de l'hippocampe à l’inclusion, puis 4 ans plus tard. Le nombre de dents et l’évaluation de la santé gingivale (sondage parodontal) ont été pris en compte. L’analyse constate que :

 

  • le nombre de dents et la présence de maladies des gencives étaient liés à des changements dans l'hippocampe gauche du cerveau ;
  • chez les participants atteints d'une maladie des gencives légère, avoir moins de dents est associé à un taux plus rapide de rétrécissement du cerveau dans l'hippocampe gauche ;
  • chez les participants atteints d'une maladie des gencives sévère, même avec plus de dents, un taux plus rapide de rétrécissement du cerveau est observé dans la même zone du cerveau ;
  • après ajustement en fonction de l'âge, chez les participants atteints d'une maladie des gencives légère, l'augmentation du taux de rétrécissement du cerveau associée à 1 dent en moins équivaut à près à 1 an de vieillissement cérébral ;
  • à l'inverse, chez les participants atteints d'une maladie des gencives sévère, l'augmentation du rétrécissement du cerveau associé à 1 dent équivaut à 1,3 an de vieillissement cérébral.

 

Préserver la santé buccodentaire est donc essentiel au maintien de la santé cognitive, en particulier au cours du vieillissement.

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