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SANTÉ MENTALE : Elle nécessite une approche holistique

Actualité publiée il y a 1 mois 3 semaines 4 jours
PLoS Mental Health
Si le concept de médecine holistique ou « d’approche globale centrée sur le patient » a surtout acquis « ses lettres de noblesses » dans la prise en charge des cancers et des maladies chroniques, cette étude sensibilise à son application aussi, en santé mentale (Visuel Adobe Stock 313540527)

Si le concept de médecine holistique ou « d’approche globale centrée sur le patient » a surtout acquis « ses lettres de noblesses » dans la prise en charge des cancers et des maladies chroniques, cette équipe brésilienne du Psychiatry Working Group of the Centre for Strategic Studies, Fundação Oswaldo Cruz (FIOCRUZ, Rio de Janeiro) sensibilise à son application aussi, en santé mentale :

«  La gestion de la santé mentale ne devrait pas se limiter à l’esprit »,

insistent ces chercheurs qui apportent, dans la revue PLoS Mental Health, des arguments pour un nouveau type d’approche, plus soucieuse du mode et de l’environnement de vie du patient.  

 

Les scientifiques réclament des soins holistiques de santé mentale qui combinent bien-être physique et mental, ces deux conditions étant fortement en interaction. Ce discours part du constat que les cliniciens traitent souvent les problèmes de santé mentale par traitement médicamenteux et ignorent largement le rôle de l’environnement, du mode de vie et des facteurs sociaux.

Vers une gestion plus holistique de la santé mentale

De plus en plus de personnes reçoivent un diagnostic de troubles de la santé mentale, en particulier les enfants et les jeunes adultes. Ces problèmes de santé mentale touchent au moins 1 personne sur 8 dans le monde, selon l’OMS. Si les traitements pharmaceutiques s'améliorent,

« la psychiatrie est devenue surmédicalisée »,

écrivent les chercheurs, qui plaident pour une nouvelle voie qui consisterait d’abord à mieux comprendre tous les facteurs mentaux et physiques pouvant affecter la santé mentale :

 

  • un traitement plus holistique commence par le respect des droits et de la dignité du patient : les auteurs notent, à nouveau, l’importance du rôle de la communauté et des messages diffusés sur les réseaux, pour améliorer les résultats des personnes qui connaissent des troubles aigus de santé mentale.
  • au-delà, le traitement psychiatrique pourrait intégrer des changements de mode de vie pour améliorer le sommeil, la nutrition et l’exercice, facteur de mode de vie de mieux en mieux documenté pour ses avantages en santé mentale ;
  • une gestion holistique de la santé mentale implique de s’engager dans les « dialogues intérieurs » du patient, en utilisant des approches telles que la psychothérapie, l’art-thérapie mais aussi l’exposition à la nature.

 

Selon ces scientifiques, la psychiatrie doit s’intéresser non seulement à la biologie de l’individu, mais également à son contexte social, à son environnement et à son mode de vie dans son ensemble.

 

Ainsi, « les déficits en matière de sommeil, de nutrition, d'exercice, d'introspection et d'autres piliers d'une bonne santé mentale ne se produisent pas en vase clos, ils sont produits globalement par le mode de vie. Il est temps de tendre vers une vision plus naturaliste et plus douce visant à promouvoir le bien-être mental, en renforçant les liens avec son propre corps, sa nature et sa communauté ».


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