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SOMMEIL : Une condition nécessaire au bénéfice cognitif de l’exercice

Actualité publiée il y a 5 mois 6 jours 6 heures
The Lancet Healthy Longevity
Sur le plan cognitif, « rien ne sert », ou presque, de pratiquer l’exercice si on manque de sommeil (Visuel Adobe Stock 277014833)

Sur le plan cognitif, « rien ne sert », ou presque, de pratiquer l’exercice si on manque de sommeil,

conclut cette étude menée à l’University College London. En d’autres termes, si l’activité physique régulière peut protéger contre le déclin cognitif, en particulier durant le vieillissement, cet effet protecteur est réduit chez les personnes qui ne dorment pas suffisamment. Ces conclusions, publiées dans le Lancet Healthy Longevity, rappellent ainsi le lien étroit et nécessaire entre ces 2 facteurs d’un mode de vie sain.

 

Les précédentes études ayant porté sur l’impact de la combinaison sommeil et activité physique sur la fonction cognitive étaient majoritairement transversales. Cette nouvelle étude longitudinale révèle ainsi qu’une activité physique régulière n’est pas toujours suffisante pour contrer les effets à long terme du manque de sommeil sur la cognition.

La combinaison sommeil et activité physique nécessaire à la santé cognitive

L'étude a suivi la fonction cognitive de 8.958 personnes âgées de 50 ans et plus sur 10 ans, participant à l’étude English Longitudinal Study of Ageing (ELSA), et regardé comment les habitudes de sommeil et d’activité physique pouvaient affecter l’évolution de la cognition au cours du vieillissement. La durée de sommeil était auto-déclarée, la fonction cognitive évaluée sur la base d'un test de mémoire épisodique et d’un test de fluidité verbale. Les chercheurs ont également pris en compte les facteurs de confusion possibles. L’analyse constate que :

 

  • les participants les plus actifs physiquement mais avec des durées de sommeils plus courtes, soit 6 heures ou moins accusent un déclin cognitif plus rapide dans l'ensemble,
  • après 10 ans, la fonction cognitive de ces participants, pourtant actifs, est équivalente à celle de leurs pairs qui pratiquent moins ou pas d'activité physique ;
  • dormir entre 6 et 8 heures par nuit et avoir des niveaux d'activité physique plus élevés permettent de maintenir une meilleure fonction cognitive ;
  • les participants plus actifs physiquement avaient également une meilleure fonction cognitive, quelle que soit la durée de leur sommeil au début de l'étude, mais, avec l’âge, les petits dormeurs perdent cet avantage cognitif ;
  • ce déclin cognitif peut être rapide durant la soixantaine, cependant chez les participants plus âgés, de 70 ans et plus, les avantages cognitifs de l'exercice semblent se maintenir, malgré un sommeil de courte durée.

 

L'auteur principal, le Dr Mikaela Bloomberg de l'UCL, commente : « ces résultats suggèrent qu'il peut être nécessaire de dormir suffisamment pour tirer pleinement parti des avantages cognitifs de l'activité physique. Il est important de considérer la combinaison sommeil et activité physique pour optimiser sa santé cognitive ».

 

L’étude permet donc de préciser les facteurs qui peuvent protéger la fonction cognitive au milieu et à la fin de la vie, favoriser un « vieillissement en bonne santé » et réduire le risque de démence. Alors que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) prône la pratique de l'activité physique, aussi pour maintenir la fonction cognitive,

 

les habitudes de sommeil n’avaient jamais été jusque-là clairement documentées comme une condition essentielle au maintien de ces bénéfices cognitifs.

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