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TESTOSTÉRONE : Un double effet contre l’hypogonadisme et l’obésité

Actualité publiée il y a 2 années 11 mois 1 jour
European Congress of Endocrinology
En synthèse, la testostérone permet de réduire la stéatose hépatique et de faire d’une pierre deux coups chez ce groupe de patients atteints à la fois d'hypogonadisme et de troubles métaboliques (Visuel Adobe Stock 121379406)

Cette étude présentée lors du 23è European Congress of Endocrinology (e-ECE 2021) révèle les effets collatéraux de la thérapie par testostérone contre la sévérité de la maladie du foie gras non alcoolique chez les hommes atteints d'hypogonadisme, obèses et diabétiques. En synthèse, la testostérone permet de réduire la stéatose hépatique et de faire d’une pierre deux coups chez ce groupe de patients atteints à la fois d'hypogonadisme et de troubles métaboliques.

 

Indiquée pour le traitement de l’hypogonadisme fonctionnel caractérisé par un déficit en testostérone, la thérapie par testostérone peut doublement aider ces patients atteints d’hypogonadisme lorsqu’ils souffrent aussi d’obésité et de diabète de type 2. Dans ce cas, la thérapie par testostérone contribue à réduire la sévérité de la stéatose hépatique (ou maladie du foie gras) non alcoolique chez ces patients. Cette étude de suivi de 2 ans révèle ainsi que le traitement par undécanoate de testostérone normalise -comme attendu- les niveaux de testostérone, réduit voire supprime les symptômes de l'hypogonadisme mais diminue aussi la sévérité, le cas échéant, de la stéatose hépatique.

La testostérone augmente la masse maigre au détriment de la graisse masse

Caractérisée par une accumulation excessive de graisse dans le foie, en l'absence de consommation excessive d'alcool, la maladie du foie gras non alcoolique est devenue l’une des priorités de santé publique, en raison de prévalence croissante et dont la hausse pourrait encore progresser de 21% d'ici 2030, touchant alors plus de 100 millions de personnes dans le monde. La maladie du foie gras non alcoolique est logiquement associée à l’obésité et au diabète de type 2, à la dyslipidémie athérogène et à la résistance à l'insuline.

L'étude : le Dr Kristina Groti Antonic et son équipe de l'Université de Ljubljana (Slovénie) ont mené cet essai clinique sur les effets du traitement par testostérone sur le contrôle glycémique, les paramètres métaboliques, la fonction vasculaire et la morphologie chez 55 participants hommes atteints d'hypogonadisme, obèses et diabétiques. Les participants ont été répartis en 2 groupes : le premier groupe a reçu de l'undécanoate de testostérone pendant les 2 années de l'étude, le second groupe a reçu un placebo la première année et une thérapie par testostérone durant la deuxième année. Les taux de testostérone et de PSA des participants ont été évalués au début de l'essai, puis à 12 et 24 mois. Des échographies hépatiques ont été effectuées à l’inclusion et à la fin de l’étude. L’analyse globale montre à 2 ans, avec le traitement par testostérone :

 

  • une réduction de la graisse dans le foie
  • une réduction de la résistance à l'insuline ;
  • une réduction de l'indice de masse corporelle et du poids corporel ;
  • d’autres changements bénéfiques dans la composition corporelle ;
  • une réduction de l’inflammation dans le foie.

 

La testostérone augmente la masse maigre au détriment de la graisse masse, cet effet était déjà connu, en particulier en combinaison avec des changements de mode de vie. Cet essai confirme que la testostérone pourrait être utilisée comme une thérapie efficace chez les hommes obèses avec hypogonadisme fonctionnel, et ayant développé une stéatose hépatique. C’est donc une thérapie, ciblée sur un groupe bien précis de patients, mais qui pourrait contribuer à réduire la charge de la maladie du foie gras.

 

Chez ces patients atteints d’hypogonadisme, d’obésité et de diabète de type 2, la thérapie par testostérone pourrait non seulement normaliser les niveaux de testostérone et réduire le risque et/ou la sévérité de la stéatose hépatique non alcoolique.

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