VIVRE en BANLIEUE PARISIENNE : Pour 1 étudiant sur 3 c'est l'insécurité alimentaire
Cette étude, menée par une équipe de la Sorbonne Paris Nord et d’autres instituts de recherche parisiens, publiée dans la revue PLoS ONE alerte sur les conditions de vie de plus en plus difficiles des étudiants d’universités :
1 jeune sur 3, vivant en banlieue parisienne, déclare ne pas pouvoir se procurer les aliments nécessaires à son équilibre alimentaire.
Un zoom de sensibilisation sur l’insécurité alimentaire qui progresse en France, et chez ce groupe de personnes plus jeunes est associée au risque d'abandon scolaire.
Les chercheurs relèvent que de telles données sur l’insécurité alimentaire chez les jeunes en Europe, sont rares dans la littérature. Ce point avait cependant déjà été plus médiatisé durant la pandémie COVID durant laquelle les étudiants avaient été particulièrement touchés par cette absence d’accès aux aliments frais. Cette analyse met de plus en avant la corrélation entre cette insécurité alimentaire croissante et une perte de chance au niveau de la réussite des études – et par conséquent au niveau de l’avenir global de cette génération.
Dans cette recherche, l’insécurité alimentaire (IA) est définie comme :
- une IA quantitative : « ne pas avoir accès à une alimentation suffisante »,
- une IA qualitative : « ne pas avoir accès aux aliments souhaités »,
- et, a contrario, la sécurité alimentaire : « avoir accès à une alimentation suffisante et souhaitée ».
L’étude, transversale, révèle ainsi que l’insécurité alimentaire est devenue, en France aussi, un problème majeur pour de nombreux étudiants universitaires. L’analyse évalue la prévalence de l'insécurité alimentaire dans une université française située dans un quartier défavorisé de la périphérie parisienne, et ses liens avec le risque d'abandon scolaire et des facteurs socio-économiques, démographiques et de mode de vie. L’enquête transversale menée en ligne auprès de 5.068 étudiants.
- 11 % des étudiants déclarent une insécurité alimentaire quantitative ;
- les hommes déclarent plus souvent que les femmes une insécurité alimentaire quantitative ;
- 35 % une insécurité qualitative (35 %) ;
-
ces jeunes souffrant d’insécurité alimentaire abandonnent plus souvent leurs études ;
- parmi les caractéristiques associées à l’insécurité alimentaire, figurent vivre en résidence étudiants, ne pas disposer d'une cuisine équipée, rencontrer des difficultés financières, bénéficier d'une aide alimentaire, être étudiant en licence, avoir obtenu un diplôme d'études secondaires à l'étranger, ne pas recevoir d’aide de sa famille, manger souvent seul et cuisiner rarement…
Ces taux élevés d'insécurité alimentaire chez les étudiants universitaires de banlieue parisienne et l’association entre cette insécurité et l'abandon des études, pose question.
Dans le contexte actuel politique français, ces données doivent nous rappeler qu’on ne fait pas suffisamment pour les jeunes, pour une majorité desquels la vie au quotidien est devenue problématique au point de remettre en question leur avenir.
Autres actualités sur le même thème
Le MANQUE de SOMMEIL à l'adolescence fait le lit du diabète
Actualité publiée il y a 9 années 8 moisSANTÉ MENTALE : Un niveau plus élevé d’études c’est aussi plus de dépression ?
Actualité publiée il y a 2 années 5 joursDÉPRESSION, ANXIÉTÉ : La nouvelle épidémie de l’adolescence ?
Actualité publiée il y a 9 mois 6 joursOBÉSITÉ: Pourquoi les ados prennent soudain du poids à la puberté?
Actualité publiée il y a 9 années 1 mois



