APNÉE : Comment l’inversion de tendance mène à la maladie cardiovasculaire
L'hypertension artérielle nocturne est un facteur de prédiction du risque cardiovasculaire, plus fort qu’une pression artérielle élevée pendant la journée. Cette étude de l’Université de Missouri-Columbia, présentée dans l’European Respiratory Journal, identifie pourquoi certains patients souffrant d’apnée présentent une augmentation anormale de la pression artérielle pendant le sommeil : ce phénomène appelé « inversion de tendance » mène immanquablement au développement de la maladie cardiovasculaire.
En plus des troubles de sommeil associés, l’apnée entraîne d'autres problèmes de santé, notamment l'hypertension, l'insuffisance cardiaque chronique et l’accident vasculaire cérébral. Certains patients atteints de SAOS encourent un risque encore plus élevé de troubles cardiovasculaires en raison de cette « inversion de tendance », un phénomène caractérisé par l’augmentation de la pression artérielle (plutôt qu'une baisse) pendant le sommeil. Cette équipe de l'Université du Missouri révèle une cause possible de cette inversion de tendance.
Un test pour prévenir la maladie cardiovasculaire chez les patients atteints de SAOS.
L’équipe a suivi 46 patients, âgés de 18 à 70 ans et atteints de SAOS. 15 des participants présentaient une augmentation de la pression artérielle (inversion de tendance) pendant le sommeil, 31 une pression artérielle stable ou réduite durant la nuit. Les chercheurs ont prélevé un échantillon de sang de chaque participant et constatent des différences entre les messages cellulaires (exosomes) provenant des participants à inversion de tendance ou à pression artérielle normale durant la nuit.
- Chez les participants à inversion de tendance, les messages altérés induisent un dysfonctionnement des cellules endothéliales (qui tapissent les vaisseaux sanguins) ;
- ces perturbations laissent les cellules inflammatoires pénétrer dans les parois des vaisseaux, ce qui provoque le durcissement des vaisseaux, l'inflammation et le développement de la maladie cardiovasculaire.
Un simple test sanguin effectué au début d'une étude du sommeil pourrait donc indiquer le risque cardiovasculaire de chaque patient et pourrait permettre de prévenir, le cas échéant, des complications supplémentaires : ces patients devraient alors être traités de manière « plus agressive » avec une surveillance rigoureuse de leur observance de la thérapie par pression positive continue.
Il reste néanmoins à évaluer comment cette thérapie standard du SAOS contribue à réduire la pression artérielle ou à normaliser ces messages cellulaires aberrants, responsables du développement de la maladie endothéliale.
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