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RÉCUPÉRATION POST-AVC : La vitesse de marche, le meilleur des indicateurs

Actualité publiée il y a 4 années 5 mois 1 jour
Stroke
Cet indicateur permet de prédire le retour au travail, un autre marqueur d’une récupération complète.

La vitesse de marche est un marqueur bien connu de la santé et sa précision a déjà été documentée pour prédire l’espérance de vie et le pronostic du patient dans de nombreuses situations cliniques, dont certains cancers. Cette étude présentée dans la revue Stroke de l’American Heart Association, montre l’intérêt de cet indicateur dans la récupération post-AVC : il permet de prédire le retour au travail, un autre marqueur d’une récupération complète. Des données utiles compte-tenu de la simplicité du test, à la fois pour les patients, leurs aidants et pour les professionnels qui auront recours à des méthodes d’évaluation plus précises (voir visuel ci-dessous).

 

Aujourd'hui, 25% des accidents vasculaires cérébraux (AVC) touchent des patients âgés de moins de 65 ans dont la majorité est encore en âge de travailler.  44% d'entre elles ne seront pas en mesure de retourner travailler, principalement en raison de difficultés rencontrées lors de la marche. Le « test de la marche » présente donc 2 intérêts, celui de discerner l’aptitude de la personne à marcher normalement, et la mesure de sa vitesse de marche, un indicateur de sa forme physique. Finalement un simple test de la vitesse de marche s’avère être un outil fiable pour évaluer si des patients victimes d’AVC sont à nouveau aptes au travail. Les chercheurs de la Manchester Metropolitan University estiment qu’une vitesse> 3,3 km/heure traduit une aptitude au retour au travail.

Les professionnels pourront avoir recours à des méthodes d’évaluation plus précises

Marcher, un test simple qui ne trompe pas

AVC et capacités motrices : l’AVC affecte le contrôle moteur et les fonctions motrices. Pour reprendre le travail, il faut être en mesure de s’y rendre en marchant, en prenant la voiture ou les transports en commun, et il faut également pouvoir se déplacer sur son lieu de travail. « Être dans l’incapacité de marcher ou se fatiguer trop facilement réduit considérablement la capacité à poursuivre son travail » commente l’auteur principal, le Dr Hannah Jarvis, chercheur à la Manchester Metropolitan University.

 

La vitesse de marche permet d’établir un seuil critique : l’équipe a analysé le lien entre la vitesse de marche et la volonté de retourner au travail après un AVC en comparant la mobilité de 46 survivants d'un AVC, âgés de 18 à 65 ans, à celle de à 15 témoins n'ayant pas eu d'accident vasculaire cérébral. À l’aide d’un test de marche, les chercheurs ont mesuré la distance parcourue et la vitesse des participants sur une durée de 3 minutes. Une mesure de référence a été ainsi proposée permettant de pour prédire l’aptitude au retour au travail.

 

  • Une vitesse de marche > 3km/h apparaît représenter un seuil critique ;
  • les victimes d’AVC qui marchent plus lentement -que ce seuil- apparaissent nettement moins susceptibles de retourner au travail ;
  • chez les 23% des participants qui sont retournés au travail, 90% marchaient plus vite que le seuil critique ;
  • les participants qui sont retournés travailler marchaient en moyenne à la vitesse de 6 km/h ;
  • les participants qui ne sont pas retournés au travail marchaient, en moyenne à moins d’1 km/h ;
  • le coût métabolique de la marche est évidemment plus élevé chez les survivants d'un AVC : pour ces survivants, marcher représente un effort plus important et plus de fatigue que pour une personne en bonne santé.

 

 

Des résultats très variables selon les patients : les chercheurs soulignent une très grande variabilité des résultats au test de marche selon les patients : ce qui confirme aussi l’intérêt d’un seuil. « Certains patients se rétablissent très rapidement et peuvent retourner au travail, d'autres sont si sévèrement touchés qu'ils abandonnent définitivement toute activité professionnelle ».

Une fois de plus, la vitesse de marche se confirme un outil très utile pour les médecins, et, de plus, simple, peu coûteux et efficace. C’est également un mode diagnostique précieux pour guider les patients pendant leur réadaptation et un signe simple à interpréter pour les aidants.

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