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PLACENTITE : Le vaccin COVID sauve la vie de femmes enceintes et d’enfants à naître

Actualité publiée il y a 1 année 11 mois 3 semaines
American Journal of Obstetrics and Gynecology
La vaccination COVID de la mère pourrait protéger contre les risques de placentite et de mortinaissance (Visuel Adobe Stock 333803034)

Absence d’association significative entre la vaccination contre COVID-19 durant la grossesse, absence d‘éventuelles anomalies fœtales, d’anomalies du placenta et de risque de fausse-couche, plusieurs études ont déjà écarté les risques pour le fœtus, associés à une vaccination de la mère, durant la grossesse, contre le COVID-19. Cette étude, menée au Children's National Hospital (Washington) va plus loin et suggère que la vaccination COVID de la mère pourrait protéger contre les risques de placentite et de mortinaissance, associés à l’infection par le SRAS-CoV-2 durant la grossesse.

 

On l’aura compris, la vaccination de la mère protège aussi son bébé à naître.

 

La mortinaissance est une complication reconnue du COVID-19 chez les femmes enceintes, et on sait aujourd’hui qu’elle est causée par des modifications nocives du placenta induites par le virus. Appelée « placentite à SARS-CoV-2 », cette condition est caractérisée par une incapacité du placenta à fournir de l'oxygène au fœtus, ce qui entraîne la mortinaissance ou le décès néonatal. La nouvelle étude alerte sur le fait que la vaccination COVID des femmes enceintes réduisent le risque de placentite et de mortinaissance/

Le vaccin protège les femmes enceintes, mais peut aussi sauver la vie de leurs bébés

L’étude : il s’agit d’un examen approfondi des preuves de la littérature publiées soit les données de près de 100 études examinant l’impact du COVID-19 durant la grossesse, et les effets de la vaccination sur le placenta et les résultats de la grossesse, chez la mère et chez l’enfant. L’auteur principal, le Dr Sarah Mulkey, neurologue en néonatalogie au Service de pédiatrie du Children's National Hospital conclut que les résultats plaident sans ambiguïté en faveur de la vaccination. L’analyse conclut que :

 

  • le vaccin COVID-19 est bénéfique durant la grossesse et contribue à réduire le risque de mortinaissance en réduisant le risque de lésion sur le placenta.

 

« Le virus COVID-19 ne provoque pas de malformations congénitales comme d'autres virus tels que Zika, mais peut causer en revanche des lésions au placenta pouvant entraîner la mortinaissance et d'autres complications de la grossesse. Les patientes enceintes ou qui prévoient de concevoir doivent savoir que le vaccin COVID peut les aider à préserver leur santé et celle de leur bébé tout au long de la grossesse contre certains des effets graves du coronavirus ».

 

La « placentite à SARS-CoV-2 » devient une conséquence de l’infection maternelle, durant la grossesse, de mieux en mieux documentée. Cette atteinte du placenta a ainsi bien été associée à une incidence plus élevée des mortinaissances et des décès néonatals, chez les mères n’ayant pas été vaccinées, rappelle l’autre auteur principal, le Dr David Schwartz, épidémiologiste et pathologiste périnatal. « Et même si cela ne constitue pas une preuve, nous n'avons connaissance, ni personnellement, ni via nos réseaux, ni dans la littérature publiée, de cas de placentite SARS-CoV-2 ayant provoqué des mortinaissances chez des femmes enceintes ayant reçu le vaccin COVID ».

 

Le chercheur avait déjà fait partie de l’équipe internationale ayant évalué les dégâts de la placentite du SRAS-CoV-2 :

  • soit une destruction, en moyenne, de 78 % du placenta.

En pratique, la grande majorité des grossesses affectées par une infection au COVID-19 n'entraînent pas de mortinaissance. Le développement de la placentite à SARS-CoV-2 est complexe et implique probablement des facteurs viraux et immunologiques. Les caractéristiques de variantes spécifiques du SRAS-CoV-2 pourraient également affecter le niveau de risque.

 

Il reste donc à mieux comprendre la physiopathologie de l'infection par le SRAS-CoV-2 pendant la grossesse. Actuellement l’équipe suit un groupe de nourrissons nés de mères infectées par le SRAS-CoV-2 pendant la grossesse et en particulier leur développement neurologique précoce.


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