MAISONS de NAISSANCE: La volonté est là, le financement fait défaut

Retenu parmi les 9 projets inclus dans l’expérimentation des maisons de naissance publiés au Journal Officiel du 26 novembre 2015, le CALM, une association d’usagers et de sages-femmes qui milite pour l’ouverture des maisons de naissance en France et soutient la profession de sage-femme, fait part des difficultés qui restent à surmonter. Si l’enthousiasme et la détermination sont au rendez-vous, il s’agit encore de parvenir à développer un modèle viable dans un contexte financier restreint.
Evoquées dès le plan périnatalité 2005–2007, les maisons de naissance ont pour objectif d'apporter de nouveaux modes de prise en charge et de soins aux femmes enceintes qui souhaitent faire suivre leur grossesse dans un environnement plus intime et de manière plus personnalisée. Réservées aux femmes qui ne présentent pas de complications durant leur grossesse, les maisons de naissance pourraient offrir un suivi plus personnalisé, tout au long de la grossesse par la même sage-femme ou ses collègues directs. Enfin, leur expérimentation puis leur généralisation permettrait de contrebalancer la fermeture des petites maternités dans le cadre de la restructuration de la carte hospitalière.
L'Association souligne aujourd'hui 3 grandes problématiques qui restent encore à régler, dans le cadre de leur expérimentation :
1. La valorisation des actes médicaux : les actes des sages-femmes libérales pratiquant des accouchements sont très peu valorisés par l'assurance-maladie, ce qui contraint les professionnelles à pratiquer des dépassements d'honoraires. Il s'agit donc de revaloriser ces actes afin d'élargir l'accès des usagers aux maisons de naissance.
2. Le tarif des assurances n'a pas encore été communiqué par les assureurs. La crainte subsiste d'un tarif vraisemblablement bien plus élevé que le tarif demandé jusque-là aux sages-femmes libérales pratiquant des accouchements à l'hôpital. Ces tarifs, déraisonnables au regard des exigences de sécurité établies par la HAS, mettent en péril l'équilibre budgétaire du projet.
3. Enfin, l'aide allouée par l'Etat à chaque projet de maison de naissance via le Fonds d'intervention régional de l'ARS n'est toujours pas connu précisément, pas plus que la date de son versement. Les premiers chiffres qui circulent ne permettraient pas de boucler sereinement un budget réaliste.
Mettre tous les atouts de son côté : Pour être une réussite, l'expérimentation des maisons de naissance, doit pouvoir se faire dans des conditions financières qui permettront au plus grand nombre de parents d'accéder à ce mode de suivi, explique le CALM. « Nous continuerons à nous mobiliser pour que les maisons de naissance puissent fonctionner dans les meilleures conditions. Pour que tous aient le libre choix du lieu de naissance ».
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